Pour en savoir plus
PIGMENTS DE CARBONE, PIGMENTS COLORES
Encres au pigments de carbone
Les encres aux pigments de carbone sont les seules encres du marché permettant d’atteindre une véritable qualité archive pour un tirage jet d’encre. Aucun organisme ne définit clairement cette « véritable qualité archive », aussi retenez qu’il s’agit d’un objet photographique suffisamment stable pour que sont état d’origine s’altère le moins possible au fil du temps.
Il y a très peu de fabricants d’encres carbones pures, même si certaines encres des fabricants d’imprimantes semblent contenir une certaine proportion de carbone…
Encres teintées
La plupart des encres carbones contiennent toutes de faibles quantités de pigments colorés pour modifier la teinte du carbone qui est naturellement chaude. Il s’agit tout simplement d’encre pigmentaire noire contenant une certaine quantité de pigments de carbone, comme toutes les encres pigmentaires noires, quel que soit le fabricant.
Cette adjonction de pigments colorés réduit la stabilité des encres de façon importante.
Les tests de vieillissement accéléré provenant de l’institut Aardenburg Imaging montrent que des impressions photos réalisées avec les encres teintées n’auront pas une résistance aux UV plus élevée que des impressions couleurs réalisées avec des Ultrachrome K3 d’Epson. Certaines encres plus chaudes sont plus stables, équivalentes aux Ultrachrome HDR, mais ne disposent pas non plus des qualités requises pour une conservation de très longue durée.
Encres couleurs et encres noires teintées
Sans atteindre les performances des encres carbone, toutes les encres pigmentaires constructeurs utilisées en mode noir et blanc présentent néanmoins des résultats très corrects de durabilité. L’utilisation du mode noir et blanc ne signifie pas qu’aucun pigment coloré, ou qu’aucune encre couleur, n’est utilisé durant l’impression. Comme le montrent les mesures, le comportement des impressions en mode noir et blanc sur traceur couleur suit le même schéma de dérive chromatique que les encres couleurs mais de façon beaucoup plus modérée.
Les encres couleurs vont présenter des dérives chromatiques plus ou moins importantes au fil du temps, dérives toujours plus importantes que les encres noires et grises. L’intensité de ces dérives varie suivant les marques qui doivent utiliser différentes qualités de pigments ainsi que différentes façons d’appliquer les encres sur le papier.
Au niveau de la tonalité, toutes ces encres, toutes marques confondues, se dégradent à peu peu près au même rythme. Elles perdent progressivement leur densité de façon linéaire.
Comportement des encres carbone pures
Les encres 100 % carbone ne se comportent pas du tout de la même façon.
Que ce soit au niveau chromatique ou tonal, on ne constate qu’une très légère chute de densité, ainsi qu’une légère dérive chromatique, au début de l’exposition des tirages aux UV. Durant tout le reste du protocole les mesures vont renvoyer des valeurs quasi identiques. On a parfois une mesure qui donne une valeur en légère baisse, puis la mesure suivante va enregistrer une légère hausse… Au final, si on lisse la courbe pour la rendre plus lisible, on constate que la seule dérive notable va être produite par les 20 premiers mégalux encaissés par les tirages. Les valeurs enregistrées à 20 mégalux sont les même qu’à 200 mégalux.
En résumé les encres 100 % carbone affichent une infime dérive durant les premiers temps d’expositions, puis les UV n’ont ensuite plus aucun effet, du moins aucun effet perceptible à l’échelle de plusieurs génération humaines.
PÉRENNITÉ DES TIRAGES AVEC ENCRES CARBONE
Suivant les papiers sélectionnés et les conditions d’exposition, on peut espérer une stabilité très élevée des tirages qui n’ont aucun équivalent sur le plan de la pérennité hormis des procédés de tirage platine ou palladium.
Les tirages doivent pouvoir passer plusieurs générations sans dommage. Quasiment aucune baisse de densité sous l’action de la lumière ni davantage de variation chromatique au fil du temps. De véritables encres aux pigments de carbone ne se dégradent pas, la stabilité des images imprimées sera celle de la durée de vie du papier.
Bien sûr, les durées de 150 ou 300 ans dépendent des conditions d’exposition. Un tirage exposé plein sud dans la vitrine d’une galerie dans le sud de la France ne va pas réagir de la même façon que dans un musée climatisé sous l’œil attentif d’un conservateur.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site aardenburg-imaging.com