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Le tirage palladium

Un objet photographique artisanal, unique

Le tirage au platine-palladium est un procédé rare entièrement artisanal, appelé maintenant procédé alternatif, couramment pratiqué au XIXe siècle et redécouvert dans les années 1960. Contrairement au tirage argentique ou au tirage numérique, le métal ne flotte pas dans une couche de gélatine ou déposé à la surface du papier, mais il est incrusté dans les fibres du papier, donnant ainsi à l’image une texture et un aspect uniques.

Appréciés des collectionneurs et des galeries, ces tirages photographiques sont recherchés et appréciés pour leur riche gamme tonale, leur grande résistance dans le temps et leur beauté distinctive.

Détail d'un tirage palladium sur papier Gampi 30g

Tirages d’exception pour amateur averti

Encore plus que les autres procédés (argentique, jet d’encre), vous avez l’assurance que vos tirages traverseront l’épreuve du temps. Du fait des variations inhérentes au procédé artisanal, tant dans la manière dont se fabrique l’image que dans les types de papiers utilisés, chaque tirage est une pièce unique (signée et numérotée).
Un tirage palladium transmet un supplément d’âme aux images photographiques ainsi qu’une valeur ajoutée intrinsèque.
Le platino-palladiotype sublime l’image noir et blanc et lui confère une sensualité de texture particulièrement adaptée aux portraits, aux paysages.
Triptyque 3x4x5 en palladium sur Shiramine 110g
Tirage palladium sur Shiramine Select 110g/m2, avec bords libres à l'intérieur de l'image.

Traverser le temps

Le platine et le palladium, métaux nobles incrustés dans les fibres du papier, sont inaltérables. Ils sont insensibles aux ultra-violets, aux oxydations et autres agressions chimiques.
L’image, faite de métal pur, durera aussi longtemps que le papier qui la porte existera.
Travaillant dans cet promesse de pérennité, tous nos tirages sont montés dans un environnement propice à la bonne conservation : matériaux sans acides, colles réversibles à l’eau,…

Un procédé entièrement artisanal

Après avoir sélectionné la feuille de papier et l’avoir préparée, il s’agit de mélanger les sels de palladium avec une solution d’oxalate ferrique (fabrication maison) pour obtenir une solution photosensible aux UV. Cette solution réagit avec le fer, il faut donc que les outils utilisés soient en verre ou en bois.
Cette solution est ensuite couchée sur la feuille de papier, pour qu’elle imprègne correctement les fibres du papier. Puis la feuille est ensuite séchée.

Couchage de la solution photosensible sur washi.
Un négatif, de la taille du tirage final, est placé en contact avec la feuille de papier sensibilisée, à l’intérieur d’un châssis-presse.
Le tout est ensuite mis dans une boîtes à UV et exposé plusieurs minutes à cette lumière. Sous l’effet des rayons ultra-violets, la réduction des sels métalliques se forme.

Tirage par contact avec un négatif argentique, dans un châssis-presse.
Une fois l’exposition terminée, la feuille de papier est ensuite aspergée, d’un coup, d’un « révélateur » qui va achever de réduire les sels métalliques en métaux purs. Le tirage est ensuite rincé à l’eau et clarifié dans des mains qui vont retirer le reste des composés photosensibles.
Enfin, l’épreuve est longuement lavée à l’eau.
Développement du tirage palladium au citrate de soude (photo de Nancy Mercier).
A la fin, il ne reste dans le papier que des métaux à l’état pur, le platine et/ou le palladium.
Du fait des variations inhérentes à ce procédé complètement artisanal, chaque tirage est une pièce unique.
Pour découvrir les tirages palladiums ou les portfolios de tirages palladium, n’hésitez pas à regarder quelques exemples de réalisation…
Détails d'un tirage palladium sur washi.